Neuchâtel (SUI), le 28 juillet 2018 : Si Neuchâtel Xamax FCS n’a pas raté son retour en Super League la semaine passée contre Lucerne, il lui restait à confirmer ce 28 juillet le comeback à domicile, dans ses murs, au milieu des siens. Ce fut fait et de très belle manière. Un nul certes, mais aux senteurs de victoire sur l’ensemble, la physionomie du match.
La Maladière avait fait le plein. Douze mille spectateurs, que nous n’avons pas comptés, pour ce match du retour. On a craint, dès les premières minutes de la rencontre, que le poids lourd bâlois allait régler le compte du néo-promu en quelques contre-attaques bien menées, construites sur les schémas et les expériences européennes des rhénans. Or, au fil du temps, ces mêmes bâlois ont découvert, comme une mouche sur le lait, qu’en face, une équipe, une vraie, développait un jeu digne des meilleurs formations de la League. La surprise du Chef Decastel !
Sur le terrain, Xamax sort des clichés. Le Club n’affiche point de ballons d’or, mais revient aux sources, aux fondamentaux du football, à un jeu d’équipe, simple, rapide, imaginatif. Une jouerie qui séduit par sa fraîcheur, son enthousiasme et au final une efficacité diabolique. Le public en redemande.
Certes Bâle n’est pas le premier venu et le prouve en ouvrant la marque en seconde mi-temps, après avoir évité le pire en première partie. Un silence de cathédrale s’abat alors sur la Maladière. Le coup est rude et sonne dans les esprits neuchâtelois comme un retour à une logique de rang, hiérarchique et qui voyaient déjà le FCB conclure et signer une issue positive programmée.
Ce sont les Xamaxiens sur le terrain, avant les spectateurs, qui ont été les premiers à relever la tête et à travailler encore et encore, pour égaliser, dans une ambiance festive retrouvée.
Le Club tout entier récolte semaine après semaine un blé semé avec soin, patience et intelligence. Les autres locataires de la League, Sion le premier, dimanche prochain, ont du souci à se faire si les neuchâtelois poursuivent dans cette voie. Comme aux premières heures de l’entreprise de Gilbert Fachinetti, un mur se construit pierre après pierre.
(Photo Claude Comte / ANPS: NE Xamax FCS 2018 - 2019. )