La Jonchère, le 21 avril 2020 : La question peut paraître prématurée, elle n’en reste pas moins pertinente, si l’on en juge par les informations publiées par la presse spécialisée, notamment les sources d’Insidethegames et celle de FrancsJeux. Les conclusions de ces deux médias convergent vers une incertitude quant à l’organisation des JO de Tokyo aux dates du 23 juillet au 8 août 2021. Si tous les doutes ne devaient pas être levés d’ici cette échéance, les Jeux n’auraient pas lieu du tout. Pas de plan B cette fois.
Aussi, le conditionnel est désormais de mise dans les propos tenus côté japonais. En tête de liste, les réserves exprimées par des scientifiques, selon lesquels il aventureux d’avancer que la situation sanitaire sera réglée à temps. Une autre source ne cache pas son pessimisme : « L’été prochain, le Japon pourrait être éventuellement en mesure de maîtriser la maladie. J’aimerais en être convaincu. Au Japon et comme partout ailleurs dans le monde. Je ne suis pas optimiste.»
La note, svp !
Dans l’immédiat, il s’agit de se mettre d’accord sur qui paiera la note du report. Et là, les avis divergent. CIO ou Japon ? Dans un premier temps, on peut lire sur le site olympique que « Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a confirmé que le Japon continuerait de couvrir les coûts prévus en application de l’accord existant pour 2020 ». Puis, plus récemment, l’agence de presse Kyodo News publiait : « qu’il n’existe à ce jour aucun accord sur la répartition du surcoût lié au report des Jeux. » Selon l’agence, le report des Jeux coûterait quelque 3 milliards de US $. Côté CIO, on annonçait « plusieurs centaines de millions » qu’il assumerait. Quant au reste de la note, c’est aux japonais de « rincer ».
Selon FrancsJeux, « L’austérité n’a jamais été très en vogue au CIO. L’institution olympique a toujours préféré l’abondance. Elle en a les moyens. Mais les temps changent. Les Jeux seront mis au régime sec. Le mot d’ordre : tailler dans le gras pour éponger les surcoûts du report à l’été 2021. »
Les futurs hôtes des lounges de la famille du CIO sont avertis. Pour le mousseux, faudra certainement repasser. C’est le Perrier, cet autre champagne des eaux de tables, qui pourrait constituer l’essentiel de l’offre des fontainiers olympiques.