La Jonchère, le18 février 2022 : Troublé et choqué, le Président du CIO. Ce sont ses propres termes, utilisés en conférence de presse, commentant la sortie de la glace de la patineuse Kamila Valieva, après le programme libre. Troublé, choqué, de la « distance glaciale » séparant l’athlète de sa coach Eteri Tutberidze. Cette dernière passe pour une matrone froide, dure et sans pitié pour ses protégées. La tendresse ? Connaît pas ! Travail, souffrances, pleurs, humiliations, voilà son crédo.
La destinée de la jeune Kamila me rappelle le parcours, d’autres athlètes russes, victimes des mêmes ravages collatéraux, victimes de séances d’entraînements proches de la torture et de l’abaissement.
A Mie, au Japon, à quelques années de distance des JO de Pékin, à la sortie du praticable, après un exercice raté, comptant pour le titre majeur de la hiérarchie mondiale de gymnastique rythmique, une jeune gymnaste russe rejoint les coulisses, en pleurs, tête basse, les illusions perdues. Elle est cueillie par une vigoureuse paire de claques de sa coach Irina Viner. Un aller et retour sonore qui n’a pas échappé à quelques rares observateurs, quelque peu choqués par cette marque de « réconfort ».
Rien donc de bien nouveau sous le soleil de la maltraitance dans le sport. Hormis, l’humiliation et le prix toujours plus élevé payé par les athlètes. A Pékin, ou ailleurs. A Valtra, par exemple.
(photo: FIG / minkus.images.de)