Pour la petite bière entre deux qualifs, ou à la mi-temps, faudra repasser. Selon la loi Evin en vigueur depuis 1991, il est interdit, en France, de vendre des boissons alcoolisées sur les sites sportifs, Jeux olympiques et paralympiques inclus. Enfin presque. Comme toute règle à ses exceptions, cette disposition a les siennes. Encore faut-il disposer du bon sésame.
En effet, cette loi ne s’applique pas aux espaces d’hospitalité, lorsque la consommation d’alcool s’accompagne d’un petit Imbiss, voire d’un repas, servis à table, dans les loges, espaces VIP. On a tous et toutes compris que le Chardonnay, ou le St-Emilion, sont réservés à celles et ceux hôtes des salons des généreux sponsors et ceux de la Famille olympique. Pour les autres, c’est le soda olympique, la Bud Zero ou l’eau de Vichy !
La loi Evin prévoit une autre exception, autorisant les organisateurs de la contourner, à raison de 10 occasions par an et par commune. Ainsi, la Coupe du monde de rugby servira petites et grosses mousses aux grandes soifs, dans les neuf stades du tournoi. Mais pour les JO, avec ses quelque 700 compétitions sur 15 jours, c’est hélas too big et too long !
Pas d’alcool donc pour Paris 2024. Pour certaines et certains, cette discrimination passe mal. Une mouche sur le lait. On peut le comprendre en découvrant parfois le spectacle peu olympique de quelques opportunistes ravis de l’aubaine, pour se sustenter jusqu’à saturation, au vu et au su du public, de volontaires et de fonctionnaires accrédités, interpellés par cette vision de la Famille. Le Petit Reporter en garde d'obscurs souvenirs.
Dommage pour l’image générale et pour les hôtes de ces lieux réservés, respectueux des usages et conscients de la faveur qui leur est offerte.