La Chaux-de-Fonds (SUI), le 27 février 2020. Loin de moi l’idée de vendre la peau de l’ours avant le coup fatal. Force est toutefois de constater que les affres d’un cauchemar guette les cuisines d’un HCC condamné en dernière chance ! Comme le relève justement le chroniqueur et observateur avisé des abeilles, leurs antennes seraient déjà orientées vers des vacances certes méritées, mais à notre humble avis quelque peu prématurées.
Il est coutumier et facile de tirer à boulets rouges sur le joueur, le coach, le dirigeant. Certes, c’est le premier nommé qui guide la rondelle au bout du bâton, respectueux de la stratégie imaginée par le deuxième, lui-même dans le viseur de tout un comité. Aussi, éviterons-nous toutes conclusions hâtives, bâclées et gardons à l’esprit que ce petit monde évolue dans un contexte socioéconomique connu, très éloigné des budgets et du confort à disposition de plus grandes métropoles. C’est un fait. Alors, la faute à personne ?
Le succès d’une saison est certes celui d’un classement confortable, d’une promotion éventuelle. Mais pas seulement. Un succès se construit. Patiemment, en respectant certaines étapes. A l’échelon local, régional, il devrait être le fruit d’une convergence de vues, d’un alignement de planètes aux multiples facettes. Avant les budgets, il y a lieu en effet de fédérer, de rassembler celles et ceux qui, à différents titres, manifestent un état d’esprit positif, une volonté politique, à l’endroit d’un projet, d’une vision susceptible de créer une richesse culturelle génératrice de bien-être. Dans la Métropole horlogère, le sport plus que tout, le hockey sur glace, le HCC en cette occurrence offre une opportunité de créer une énergie positive suffisante, pour servir une image qui en a bien besoin. L’état d’esprit, la volonté politique constituent le terreau dans lequel un projet peut germer.
La seule vision des lieux, la seule perspective d’une retouche çà et là interpellent. A quand un projet à hauteur d’une Swiss League ?
Dans l’intervalle, on continuera à se parquer sur un boulevard à huit cents mètres de l’arène, de payer en liquides faute de moyens électroniques et de boire le vin chaud dans une cantine de corps de garde.
Dommage.
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