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DU MONDE ET DU BRUIT.

1er août à Engollon
Mardi, 01 août 2017

La Jonchère, le 1er août 2017 : Que retenir de la partie réputée officielle de la Fête nationale célébrée au cœur du et de Val-de-Ruz ? Posée ainsi, la question suppose que le millier de participants attendait des deux orateurs inscrits au programme un quelconque message de circonstance, aussi ténu soit-il. Mais là, faudra repasser. Une fois de plus, les paroles des tribuns se sont brisées sur le mur sonore d’un public bavard et exalté. Cela dit, il n’est pas prouvé que ce même public, dans un réflexe citoyen, a fait  le déplacement d’Engollon pour y écouter religieusement les propos distillés par ses élus. Cette  formule, cette parenthèse d’allocutions officielles relèvent d’une tradition mitée par le temps. N’en déplaise aux nostalgiques fidèles à Divico, nous sommes en 2017 et les attentes des contribuables que nous sommes sont ailleurs.

Célébrer la Fête nationale est un devoir identitaire, pour se souvenir d’où l’on vient et appréhender l’avenir. C’est aussi une occasion de prendre la mesure des privilèges qui sont les nôtres, à commencer par la liberté d’écrire le présent éditorial, sans redouter qu’une milice frappe à ma porte à 6 heures le matin, en lieu et place d’un pacifique laitier. Liberté. Le mot vaut son pesant de crimes et d’injustices commis pour sa conquête chaque jour sur cette terre. Le mot dégage aussi une saveur particulière pour toutes celles et ceux qui ont eu la chance d’ouvrir leurs horizons au-delà de Chaumont et du Mont Racine.

Alors, des discours au 1er août ? Oui, mais avec un contenu et dans la sérénité. Sinon rien.

Parler en public  n’est certes pas donné à tout le monde et si le talent n’est pas au rendez-vous, on s’informe, on s’entraîne. Puis, sur le fond. Dans ce contexte, si on n’a rien à dire, on se tait, c’est aussi simple que cela. Sur la forme ensuite. Un orateur devra garder à l’esprit que son propos doit s’inviter à chacune des tables et surtout s’imposer devant l’Œil de Perdrix et le steak vigneron. A ce titre, je risque une suggestion aux candidats de la Fête de 2018 : quittez le podium et allez au contact des gens, bougez, passez de tables en tables, micro en main. On vous regardera, écoutera, car vous serez alors au centre de l’attention de chacun, dans un silence retrouvé et votre message passera. Communiquer, pas seulement informer.

Que retenir donc de ce 1er août 2017 ? En tête, la fusion réussie de toute une région laquelle, il y a peu, célébrait la Fête dans sa petite chapelle. Val-de-Ruz existe et l’a démontré de belle manière. Pour le plaisir des yeux, la foule bigarrée de cette Fête en a réjoui plus d’un. Pour les oreilles, on retiendra la très belle prestation des musiciens et de leur Chef Christian Blandenier, à qui on peut que recommander de jeter un VDR Big Band sur les fonts baptismaux.

On s’en réjouit déjà !

Type d'article: 
Culture - Politique - Loisirs (société)