La Jonchère, le 29 avril 2017 : Le 13 septembre 2016, Le Petit Reporter consacrait un dossier à la reconversion d’un agriculteur, laissant derrière lui l’exploitation traditionnelle de la ferme, pour celle de l’agrotechnologie. Un virage réussi pour Karim Veuve et son père Gérard, dont le digesteur avale chaque année 8000 tonnes de déchets organiques, pour produire le 1,7 million de kw/h et alimenter un réseau de chauffage à distance. Dans l’optique de la votation du 21 mai prochain sur notre stratégie énergétique 2050, l’occasion était trop belle pour le comité neuchâtelois soutenant l’initiative, pour réunir la presse sur le site même d’Agreenergie SA, de la famille Veuve, à Chézard-Saint-Martin.
En termes de stratégie énergétique, chacun ou presque s’accorde sur le fait que la source nucléaire, comme le pétrole, auront tôt ou tard leur fin programmée. Le fait est inéluctable, comme E est égal à mc2. Aussi, en vertu du sage principe de voir loin et de commander court, il n’est pas trop tôt aujourd’hui de rédiger la feuille de route pour les générations qui ne sont pas encore nées. C’est notre responsabilité citoyenne. Les alternatives existent : l’hydraulique, l’éolien, le solaire, la biomasse, la géothermie.
La Suisse, les suisses sont au travail. Les centaines d’industries et de start-up concernées par l’énergie produisent déjà des solutions innovantes. Ce défi énergétique est une aubaine pour tout le pays, pour ses écoles, ses ingénieurs, ses mains intelligentes, ses artisans, tous attelés à ce qui constituera à coup sûr le tissu économique de demain. Dans la réalité, la transition vers une énergie propre se traduit déjà par la création de nouveaux équipements, de composants, de produits nécessitant de la main-d’œuvre pour les concevoir, les fabriquer, les exporter. Le marché à venir est énorme.
C’est une évolution en marche, comme l’a été celle qui nous a conduits du télégraphe, au télégramme, du télescripteur, à la télécopie, au courriel. C’est inéluctable. Comme le sera celle de l’énergie qui aura vu passer le charbon, le pétrole, le gaz et l’atome.
Oui l’atome, dont le futur, à ce stade de nos connaissances, est ailleurs que dans les centrales. Les cicatrices de Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima sont là pour nous le rappeler.
Le panel de la conférence de presse, de g. à dr.: Thierry Grosjean, viticulteur encaveur; Céline Vara, Les Verts; Didier Berberat, conseiller aux Etats PS; Mauro Moruzzi, Verts libéraux; Isabelle Weber, PLR; Christophe Baillif, prof. EPFL. |