La Jonchère (SUI), le 27 février 2017 : L’abeille, on le sait est travailleuse. Elle l’a prouvé encore une fois hier soir, en remportant la qualification pour les demis finales de LNB, face à Viège. Elle a piqué sept fois dans sa ruche hors d’âge. Les locaux ont dominé des valaisans peu inspirés ce soir-là, bousculés dans tous les registres, technique, vitesse, conclusion et surtout combativité. Le score en témoigne : 7-2.
Pour le team La Ruche, c’est une victoire d’étape. En plaine. A l’horizon se profilent des reliefs, des côtes à avaler, avant une ultime et hypothétique ascension.
Mais l’abeille chaux-de-fonnière est à l’ouvrage comme l’ont été des générations d’horlogers qui ont goûté à son meilleur miel dans les bonnes années 70. Elle devrait inspirer celles et ceux qui aujourd’hui chaussent les patins pour un match électoral cantonal à venir. Que les candidats endossent le maillot. Et surtout qu’ils le mouillent et se battent pour l’image d’une communauté industrieuse neuchâteloise. Car sur la glace artificielle des Mélèzes, ou sur le gazon même synthétique de la Maladière, Neuchâtel déroule ses talents. Ceux du Haut, comme ceux du Bas. Le sport a ce petit + que les chamailleries politiques et hospitalières n’ont pas : il fédère. En Haut comme en Bas.
C’est la leçon de ce match contre Viège. La même que le onze xamaxien avait livrée la veille, en renvoyant Wil et ses rêves ottomans aux vestiaires des faits divers.
Cela dit, Xamax joue (et bien) comme un diamant dans son écrin de la Maladière, alors que le HCC butine à l'ombre de Mélèzes usés par le temps. Les Forget, Burkhalter, Hecquefeuille, et autre Meunier, méritent mieux. Ils ont encore les oreilles l’information selon laquelle la piscine voisine se dotera prochainement d’un nouveau toboggan à hauteur de CHF 630'000.-. Un sparadrap sur une piscine elle aussi aux soins intensifs. Un modèle affligeant de courte vue de celles et ceux qui ont soutenu le projet. Et la vision? Ou est-elle ? Les projets ? Une nouvelle piscine, une nouvelle patinoire ! Oser, investir.
Comme les 3836 spectateurs présents hier aux Mélèzes le crient haut et fort après chaque but, à l’annonce du généreux donateur des pucks de la soirée, le toboggan: « …..on s’en fout ! »