La Jonchère (SUI), le 14 juillet 2018 : Après l’introduction du VAR (Video Assistant Referee), la FIFA plancherait sérieusement sur un nouveau projet, dont les effets pourraient se mesurer déjà dans la phase de qualification pour le prochain mundial de 2022 au Qatar. L’idée consisterait à valider l’issue d’un match, en se référant uniquement au score obtenu au terme de la première mi-temps, hormis une égalité. Cette mesure irait dans le sens d’une dynamisation du jeu dès l’entame de la partie et répondrait aux attentes pressantes des sponsors. Elle séduirait également la FIFA qui s’économiserait des temps de jeu supplémentaires lors de prolongations et les frais induits.
L’idée est loin de faire l’unanimité au sein de la planète foot, car dans le cas du présent mundial, cette disposition aurait permis à l’Angleterre de se qualifier pour la finale, en menant 1-0 à la mi-temps contre la Croatie et cela malgré le score favorable de 2-1 pour les croates à l’issue de la rencontre.
Fiction ?
Vous l’aurez tous compris, le scénario ci-dessus relève de la pure fiction. Mais, il s’inspiré d’un fait bien réel celui-là, d’une mesure que pourrait prendre la Direction de notre instruction publique neuchâteloise, qui consisterait à disqualifier d’une éventuelle promotion en juin, celles et ceux dont les résultats scolaires seraient insuffisants en janvier. Et cela même si les élèves concernés redresseraient la barre en …fin de match.
C’est du moins ce que relatait la presse neuchâteloise le 6 juillet dernier, en revenant sur « les nouvelles conditions d’accès aux écoles post obligatoires, qui fixent des critères éliminatoires à la fin du premier semestre de 11e année. » Et de citer le cas d’une « jeune Chaux-de-fonnière qui a reçu cette semaine la confirmation que, malgré ses bonnes moyennes en fin d’année scolaire, elle devra redoubler à cause de ses notes au premier semestre. »
Selon la même source, la Cheffe du Dpt concerné, Madame Monika Maire Hefti a adressé une réponse à l’interpellation des parents de l’élève, selon laquelle « ces critères ne seront pas revus et invitant l’écolière à exploiter ses compétences «dans une voie professionnelle».
La mi-temps de trop.
Les voix du DIP sont parfois à l’image de celles du Seigneur, impénétrables. Oser simplement effleurer l’idée d’un tel scénario est choquant à plus d’un titre, en refusant le droit de redresser une situation difficile, sous le seul prétexte « qu’ils n’y arriveront pas » !
On imagine aisément la motivation que cette mesure ne manquerait pas de susciter auprès des recalés de la première mi-temps. Quant à l’ambiance dans la classe abritant ces exclus… Une situation de crise, une de plus, que l’enseignant et lui seul, devrait gérer. Comment ? On se le demande.
Dans la partie que jouent nos autorités élues, on se réjouit déjà de consulter leurs carnets de notes à mi-mandat, en 2019. Il y a fort à parier que pour certains, au vu des résultats obtenus, ils seraient condamner à …chauffer le banc pour le prochain match 2021 – 2025.