Neuchâtel (SUI), le 6 février 2019: Le petit doigt du « Petit Reporter » s’était agité le 15 janvier dernier, lorsqu’il démontrait que la situation critique que traverse Xamax ne pouvait qu’engendrer une issue cruelle, mais inéluctable pour son coach. A relire « Le Feu et la Fumée. » Le communiqué du jour le confirme : Stéphane Henchoz succède à Michel Decastel (photo Claude Comte / ANPS) à la barre du vaisseau rouge et noir. Dans le milieu du ballon réputé rond, le fait relève de la banalité. A Xamax toutefois, de telles décisions se comptent sur les doigts d’une main. A Tourbillon en revanche, les phalanges de Brahma et Vishnou n’y suffiraient pas.
Si l’entraîneur sortant paie le prix fort, il n’en est pas pour autant coupable, tout au plus responsable. Il s’est acquitté de sa tâche au plus près de sa conscience, de ses convictions, avec les moyens mis à sa disposition. Cette issue n’est donc pas une surprise vu le contexte, le rapport prix – performance, serions-nous tentés de dire. Le limogeage, pour tout entraîneur quelque peu avisé, fait partie du contrat d’embauche. Le salaire se négocie en même temps que l’indemnité de sortie. Reste aux dirigeants, aux joueurs, au public de remercier Michel Decastel, d’avoir mené le onze xamaxien là où il est en 2019, certes en queue de classement, mais parmi l’élite.
Les regards se tournent désormais vers Stéphane Henchoz, joueur talentueux à l’évidence, mais dont les dispositions de coach restent encore à démontrer au grand public. Sa nouvelle équation est à deux inconnues : dans quelques mois, il savourera un sacre mérité en sauvant le club de la relégation, ou quittera la verte pelouse et ses illusions perdues. C’est le job, la règle. Dura lex sed lex !