Qui de la Suède, de la France ou de la Suisse organisera les XXVIèmes Jeux olympiques d’hiver de 2030 ? Si cette échéance est encore lointaine, elle agite cependant les comités des candidatures respectives et cela à un jet de boule de neige de la présentation de leurs dossiers devant la Commission du CIO, chargée d’évaluer les projets. Ce round aura lieu le 21 novembre prochain. A cette échéance, ladite Commission livrera ses recommandations à l’échelon supérieur, soit à l’Exécutif, lors de sa séance à Paris, du 29 novembre au 1er décembre. Le faisceau se resserrera alors sur la ou les candidatures les plus crédibles, lors de dialogues qualifiés, par le CIO, de ciblés.
Tout récemment, le gouvernement suédois a signifié son soutien inconditionnel et apporté les garanties d’Etat à la candidature nordique. Cette dernière annonce, avec le même optimisme, pouvoir disposer des garanties des trois villes hôtes présumées organisatrices, soit Åre, Östersund et Falun. Une candidature au demeurant solide, à une exception toutefois, l’absence de piste de bob, luge et skeleton sur son sol. Un « trou » que la Suède entend combler en s’approchant du site de Sigulda, en Lettonie. Heja !
Situation identique pour la candidature suisse et la française, lesquelles lorgnent sur leurs voisins pour patiner sur un anneau de vitesse qu’elles ne possèdent pas. Cette posture illustre à quel point les trois pays suivent à la lettre les recommandations de ’Agenda olympique 2020+5’, invitant les candidats à se présenter avec des projets pérennes, économiquement supportables et sans nouvelles constructions de nouveaux sites.
Dans son choix, le CIO tiendra-t-il compte que la Suède a échoué à huit reprises dans sa tentative d’organiser des Jeux d’hiver ? Il balaiera sans doute l’argument d'un Président du comité olympique français convaincu, selon lequel : « En choisissant la France, le CIO ne prendrait aucun risque ! » Réponse de Francs Jeux, site francophone de référence en termes d’actualités sportives : « Mais il n’en prendrait sans doute pas plus en confiant l’événement à la Suisse ou à la Suède !»