Du poing levé de John Carlos (USA) en 1968, du « Z » floqué sur le justaucorps d’Ivan Kuliak (RUS) en 2022 et même depuis le choix d’Anvers (BEL) pour les JO de 1920, la politique colle au sport, comme le sparadrap du Capitaine Haddock. Les obstinations de certains, convaincus que les deux binômes évoluent dos dos, n’y changeront rien. Outre-manche, sport et politique c’est « Hand in glove ! ». Chez nous, de façon plus colorée, ce sera … comme cul et chemise ! Le dernier exemple, dans ce registre, les comblera d’incertitudes.
Le Comité olympique du Kosovo a invité le CIO à ouvrir une action disciplinaire contre Novak Djokovic (SRB), le champion que tout le monde connaît et dont le talent n’échappe à personne. Motif ? Son message au feutre, laissé sur « l’ardoise » de la télévision, à l’issue de son match, le 29 mai, contre Aleksander Kovacevic (USA). Une paraphe qui a soufflé et attisé les braises d’un conflit divisant serbes et kosovars. « Le Kosovo est le coeur de la Serbie. Stop à la violence !» Djoko dixit.
Commentaire du CNO kosovar à l’AFP: « Malgré le fait que Novak Djokovic soit l’un des meilleurs joueurs de tennis au monde, un tel comportement (…) ne peut être toléré car il crée un dangereux précédent selon lequel le sport peut être utilisé comme plateforme pour des messages, des agendas et de la propagande politiques. » Et de rédiger une lettre au CIO, mentionnant que le joueur « a violé les principes du sport, les principes fondamentaux de la Charte du CIO sur le plan de la neutralité politique. »
Nul besoin d’épiloguer. Sport et politique ont destin lié. Le premier servant sur un plateau les arguments de la promotion de l’autre.
Avec la caméra pour témoin !