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UN RELAI DIFFICILE !

Après le succès du « Resisprint International »
Mardi, 01 octobre 2019

La Chaux-de-Fonds, le 1er octobre 2019 : La 40ème édition du « Resisprint International » s’est achevée le 30 juin dernier sur un franc succès, tant sportif que financier. Les médias présents sur le site de la Charrière ont relayé les exploits à l’échelon international et salué un événement promu tout récemment à une reconnaissance européenne, lui  donnant du même coup une audience digne des plus grands rendez-vous de la spécialité. Ce succès est d’abord celui d’un club, l’Olympic, puis de son Président,  René Jacot, créateur du meeting en 1980. Il est aussi celui de tout un régiment de tâcherons, tous bénévoles, qui ont tiré à la même corde, donné de leur temps sans compter.

Toutefois, au lendemain de ce 40ème anniversaire, les observateurs et autres « insiders » s’accordent sur un point, à savoir que le meeting est à un tournant de son histoire. Les colonnes du quotidien régional « ArcInfo » ont commenté avec pertinence les échéances, les défis, les décisions auxquels le club organisateur, l’Olympic, devra faire face et sans délai. L’un de ces choix serait la passation de pouvoirs, le changement du mode de gestion du  meeting qui devrait quitter le confort convivial d’une manifestation régionale, renoncer à une gestion monolithique sans partage, pour embrasser une carrière internationale, avec toutes ses conséquences.  Ledit Président aime l’athlétisme dans toute sa diversité, ses courses, ses concours. A l’exception peut-être de l’une d’entre elles, le relai, dont le passage du témoin demeurerait aujourd’hui encore son point faible. Cette franche transition tarde et irrite au point d’écorner l’image de l’icône et d’entamer l’enthousiasme du staff en place. De tous côtés, on tend la main pour prendre le témoin et filer vers d’autres records, d’autres projets. En vain. De guerre lasse, les démissions s’enchaînent. Il y en aurait six à ce jour !

Une édition 2020 ?

Les 40 premiers meetings ne ressembleront en rien à ceux qui vont suivre et cela dès l’édition de 2020, planifiée officiellement pour le 5 juillet. Les mutations attendues sont de natures diverses, structurelles, relationnelles. A ce stade, le meeting n’aurait pas d’organigramme fonctionnel à la hauteur de l’événement, une claire répartition des responsabilités. Les visions à moyen et long terme feraient défaut. Le tissu relationnel serait grippé par l’attitude monolithique controversée du Chef, dans le milieu politique local notamment. Or, le fait est connu de celles et ceux qui ont dans leur vie organisé, ou organisent encore au quotidien des événements sportifs, sans le soutien de l’autorité politique du lieu, la Ville de La Chaux-de-Fonds en l’occurrence, de sponsors et de bénévoles, entreprendre en 2020 relève de la mission impossible. Le Président de l’ « Olympe» se prendrait-il pour Zeus ?

Le temps est donc venu pour le « Resisprint International » de s’interroger sur son avenir. Deux voies s’offrent à lui. Celle d’une mutation vers la modernité et d’offrir aux prochaines générations une valeur ajoutée en termes de rayonnement de toute une région à travers un vecteur porteur, le sport. Il y a celle consistant à se replier dans un confort local à courte vue, faute d’ambitions, de courage politique, en laissant à d’autres dans le canton le soin de briller sur et autour des stades du monde.

D’aucuns imaginaient récemment de baptiser du nom du créateur du « Resisprint International » l’avenue menant à La Charrière, mais ce stade d’obstination à conserver le témoin, c’est à une impasse à laquelle son patronyme serait plutôt dévolu.

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Type d'article: 
Culture - Politique - Loisirs (société)