Portail indépendant d’informations générales / Independent portal for general information.

NO BILLAG ? NO MERCI !

Attention danger !
Samedi, 04 novembre 2017

La Jonchère (SUI), le 3 novembre 2017 : Ne me dites pas que vous ne saviez pas, que vous n’avez pas mesuré les conséquences et les desseins sournois de cette initiative. Comme tant (trop) de fois, l’helvète se réveille au lendemain d’une consultation populaire, avec la gueule de bois, le sentiment d’avoir été pigeonné par les arguments d’une communication bien huilée. Alors, pour une fois, prenez le temps de lire et entre les lignes s’il vous plaît et surtout les plus petits détails, dans lesquels, c’est connu, le diable toujours se cache.

De la lecture détaillée de cette initiative s’élève un écran de fumée savamment entretenu pour masquer les véritables motivations des initiants : mettre la main sur le pactole fédéral alloué à l’information publique indépendante, pour le glisser dans les poches des administrateurs de la communication privée. C’est une certitude mathématique. Moins ici, plus là-bas. Les conséquences d’un vote positif passent bien évidemment à des années lumières au-dessus des têtes de celles et ceux pressés d’ajouter d’autres billes dans leurs sacs. Mais ce sont des ignorants qu’il faut éclairer sans délai. Car renoncer à la redevance, c’est la fin de notre liberté de presse, donc de penser, un aller simple vers la pensée unique, un retour vers le choix entre Pravda ou Izvestia.

C’est surtout la fin de notre SSR et avec elle le ciment de notre cohésion nationale. C’est aussi le glas de tout le tissu de l’information régionale, une toile savamment tissée par nos radios et télévisions locales. Avec leur disparition, des voix vont s’éteindre, des couleurs disparaître.

Tout ça pour ça.  No merci !

Trop cher Billag ? On demandera à voir la facture adressée aux ménages lorsqu’il s’agira de payer et cher pour voir les JO, les Grands Prix F1, Roger Federer à Melbourne, ou encore la descente du Lauberhorn. Ces rendez-vous sont accessibles toute l’année pour bientôt 1.- par jour. Voyez le hockey sur glace et les prises de becs des opérateurs pour enlever le marché et refacturer aux consommateurs le droit de regarder les images.

Cela dit, on ajoutera toutefois un bémol à la clé. Oui, notre SSR doit se réinventer, oui elle doit revoir son fonctionnement, ses fondamentaux, nettoyer le miroir dans lequel elle se regarde chaque matin, comme le font ou devraient le faire les capitaines d’industrie. C’est une évidence et non la justification de sa disparition inscrite dans cette initiative dangereuse pour tout simplement la diversité, la liberté de notre presse. 

Type d'article: 
Organisation - Events - Cities - Federations (sport)