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LE PIÈGE ?

Réintégration des athlètes russes et biélorusses.
Mercredi, 14 décembre 2022

Début décembre, à Lausanne, les acteurs de la Commission exécutive du CIO, puis dans la même foulée, ceux du Sommet olympique annuel, confiaient qu’ils allaient « explorer les moyens »  d’une réintégration progressive des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions internationales. 

Curieusement, cette idée de réintégration progressive ne se ferait, dans un premier temps, que sur le continent asiatique, comme l’a soutenu le président ad interim du Conseil olympique d’Asie (OCA), en précisant que: « ….. sur le continent asiatique, les raisons qui justifiaient les mesures de protection n’avaient plus lieu d’être.” En Asie seulement ? Il est permis de postuler qu’une démarche identique agite d’autres esprits, à quelque 600 jours du coup d’envoi de Paris 2024 et par conséquent, surtout des épreuves qualificatives agendées en 2023.

Certes louable, le projet vise bien évidemment les bons athlètes, celles et ceux opposés à toute guerre et en particulier à celle menée par le locataire du Kremlin. Il laisse à la marge d’autres acteurs qui ont « brillamment » soutenu le conflit, comme l’a fait le très, trop jeune gymnaste russe Ivan Kuliak, qui affichait de façon ostentatoire, la litigieuse lettre Z sur sa tenue, lors d’une cérémonie protocolaire en mars dernier, à Doha.

Mais comment s’y prendre pour identifier le bon du mauvais athlète ? Le grain de l’ivraie ? Evoquer la question, c’est au coup sûr mettre un pied dans un piège tendu par celles et ceux à qui le crime profiterait.

Dans le plateau de droite, le sport dans son acception de rassemblement pacifique de toute la jeunesse du monde. Dans celui de gauche, la politique dans son jeu de puissance de récupération du sport pour servir son dessein.

Dans son parcours, le Petit Reporter a souvent partagé le quotidien d’athlètes russes, de jeunes femmes et jeunes hommes aux ordres d’un encadrement dont l’affiliation à qui vous savez ne faisait aucun doute. La plus petite mansuétude permettrait à de petits louveteaux aux dents déjà bien acérées de gagner la bergerie et ses brebis accrochées aux mamelles de l’Olympe.

Alors reprenons ensemble, à quelques mots près, le slogan de nos sixties disparues: « Make Sport not War » !

 

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Organisation - Events - Cities - Federations (sport)