La Jonchère, le 1er juin 2017 : A l’invitation de la Commune de Val-de-Ruz, ses administrés étaient invités à un Café du Monde pour y débattre de l’avenir touristique du site de la Vue des Alpes. Une initiative louable, courageuse, qui fut reçue et applaudie des deux mains par les quelque 50 personnes présentes à la rebatte, ce 31 mai 2017.
Sur la feuille de route de cette soirée d’information figuraient un éventail impressionnant d’initiatives, de projets, de mesures susceptibles de donner ou redonner à la Vue des Alpes tout le lustre auquel elle a droit, tant le site possède des atouts indiscutables. Tout le monde s’accorde sur ce point. Mais la réalité est tout autre. Les tenanciers du Café du Monde, interpellés à plusieurs reprises ont botté en touche lorsque des mains se sont levés pour exprimer quelques réserves quant à la démarche.
L’une d’entre elles concerne l’absence d’une vision à long terme, d’un plan stratégique, d’une approche plus professionnelle de ce qu’il est convenu d’appeler en 2017 du tourism – marketing à l’échelle du Val-de-Ruz. Avant de parler de murs en pierres sèches, il y a lieu de s’interroger d’abord sur ce que l’on veut, ce que l’on entend par « …mettre en valeur le tourisme dans la région Vue-des-Alpes – Tête de Ran élargie…. ». S’agit-il d’améliorer le confort des habitants du lieu, ou de mettre en place une véritable offre touristique pour le grand public d’ici et d’ailleurs ? Confort local, ou ouverture au monde extérieur ? C’est de stratégie qu’il s’agit ici et ce mot était malheureusement absent du débat de hier soir.
L’initiative communale doit être soutenue, c’est certain. Il y va du développement de toute la région et sur un long terme, bien au-delà des prochaines échéances électorales. Nos édiles seraient bien inspirés de se poser la question et de se pencher ensuite sur les réalités du terrain de 2017, avant de se projeter béatement dans le futur. Un exemple ? Faute d’une gestion, d’une réaction politique forte au moment où se dessinait, se tricotait l’avenir du site de Tête de Ran, force est de constater que le dossier est cliniquement mort, s’agissant de sa revitalisation touristique à court terme. Dommage pour les marcheurs, skieurs espérant trouver un gîte-étape au pied de La Bosse. Frustrés, ils ne reviendront plus.
Il y a pire encore. A cette même soirée d’information, participaient les propriétaires des actuelles installations du mini téléski des Loges et du toboggan de la Vue-des-Alpes. On a cru un instant que le rendez-vous allait aplanir les différends entre O’Timmins et O’Hara du lieu. C’est tout le contraire qui s’est produit. Ces stériles querelles de clochers persistent encore et toujours aujourd’hui, comme le Petit Reporter l’écrivait dans ses colonnes sous le titre de Chaudes pistes, en décembre 2016. Aussi, Val-de-Ruz serait-il bien inspiré de nettoyer la table de son Café du Monde avant d’y servir une nouvelle tournée.
En 1993, la Vue des Alpes est passée à deux doigts du bonheur grâce à un visionnaire, un vrai, un promoteur, un investisseur dont le regard portait au-delà des sapins, dont le projet a été torpillé par des ignorants qui peuplent encore les crêtes, pour certains d’entre eux. Le projet se nommait « La Montagne vivante : Vue des Alpes 2001 ! Qui s’en souvient aujourd’hui ? Qui était aux affaires communales ?
Développer ? Mettre en valeur ? Oui, aux loisirs, à un environnement durable, à une économie touristique adaptée, à une ouverture au monde.
Le train de 2001 est passé. A qu’elle heure le prochain ?
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| Une des quatre tables du Café du Monde. Des idées, des projets, une belle énergie aux servicex de la Commune de Val-de-Ruz... | ...et la réalité de 2017, des installations de remontées mécaniques hors d'âge. |
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| Le plan du visionnaire de 1993... | ...tout y est. Financement compris! |