La Jonchère (SUI), le 15 février 2017 : Par deux fois, les Grisons ont rejeté l’idée d’organiser sur leur sol des Jeux olympiques d’hiver. Plus à l’Ouest, Sion et le Valais élargi finalisent leur dossier 2026 pour le soumettre prochainement à Swiss Olympic. A l’évidence pour certains, le non grison, tombé au beau milieu des mondiaux de St-Moritz fait tache dans le pays hôte du CIO.
Vraiment ? Avons-nous la certitude, des éléments significatifs tendant à démontrer que les dirigeants actuels de l’institution attendent des Helvètes l’organisation de Jeux sur leur territoire ?
On serait plutôt de l’avis que les mêmes édiles du CIO attendent surtout de la Suisse qu’elle consolide la stabilité politique qui est la sienne et continue d’offrir des conditions cadre optimales pour y développer ses activités. Sur ce plan-là, ils peuvent être rassurés. Les pouvoirs communaux, cantonaux et fédéraux en place ont l’intelligence, politique elle-aussi, de saisir les tenants et les aboutissants des attentes du CIO.
Cette présence olympique en Suisse rapporte. Sur le chiffre annuel estimé du milliard de nos francs généré par le sport en Suisse, quelque 530, respectivement 250 millions de francs vont au canton et sa capitale Lausanne.
Les Jeux, eux, coûtent. Et cher !
Certes, les comptables suisses ne sont pas ceux de Sotchi et les concierges de nos stades et salles de sport ne sont pas ceux de Rio. Mais tout de même, montrer la note à celles et ceux dont le seul idéal olympique consiste à boucler la fin du mois, relève de l’indélicatesse.
On applaudira en revanche pour des JO dont l'évidence crève les yeux. Comme ceux de la Jeunesse de 2020, à Lausanne. Là, on n’y dépense pas. On y investit. Pour la jeunesse et les infrastructures sportives dont elle a et aura besoin.
Nuance.