Dans quelque 18 mois (du 26 juillet au 13 août 2024), Paris accueillera les athlètes qualifiés pour les Jeux de la XXXIIIème olympiade. Ils et elles étaient 11300 au rendez-vous de Tokyo 2020+2, représentant 203 comités olympiques nationaux. Combien seront-ils et elles en juillet 2024, au pied de la Tour Eiffel ?
Poser la question, c’est tourner son regard vers le Comité olympique international et sa décision attendue d’inviter, ou non, les athlètes de la Fédération de Russie. Car le temps presse. Participer aux JO en 2024, c’est se qualifier en 2023 ! Quantité de fédérations internationales et pas les moindres, ont en effet commencé d’allouer leurs tickets olympiques et le processus se poursuivra cette année.
Et que dit le CIO ? L’instance a confirmé en début d’année, « … que les sanctions contre la Russie et la Biélorussie doivent être maintenues. » Certes, mais, de longues oreilles se font l’écho d’un éventuel retour desdits athlètes dans des compétitions internationales cette année, pour précisément tenter de se qualifier pour Paris 2024. Des discussions sont en cours. Ces fuites, ainsi que la manœuvre irritent l’Ukraine et son Président, qui rétorquent que le contingent russe, complice du pouvoir, doit rester dans ses vestiaires.
Dans ce concert de langues de bois, on entend tout et son contraire. On mélange sport et politique, en sachant pertinemment que l’un se sert de l’autre, selon les circonstances. Pire ! Un élan de compassion nous envahit soudainement pour les athlètes russes punis, privés de JO. Le piège !
Souvenons-nous que le sport, dans n’importe quelle autocratie de ce globe, sert l’image et les desseins de ses Césars. Avant de se plaindre d’une exclusion, que les athlètes russes s’adressent en première instance, à leurs officiels, à leur hiérarchie politique et qu’ils les invitent à contester, refuser, protester publiquement contre les dérives de l’ex judoka du Kremlin. Qu’ils et elles manifestent publiquement leur opposition au conflit.
Mission impossible, vous dit le Petit Reporter, lequel a observé, à maintes reprises de sa lucarne comment ce pouvoir-là pousse ses pions sur l’échiquier sportif international. En Russie, le loup, avec ses grandes dents, se cache sous le training de la grand-mère.
Comme chez le Petit Chaperon Rouge de Perrault.